Foire aux questions

Est-il normal que les moutons restent couchés plusieurs heures en plein jour ?

Oui, les moutons sont des ruminants et leur digestion nécessite des phases de régurgitation et de mastication de l’herbe en partie digérée qu’ils ont préalablement ingérée.

Dans ces moments là, ils se couchent.

Que faire si un mouton est sur le dos et n’arrive pas à se relever ?

Si possible le remettre sur ses pattes, sinon appeler le berger afin qu’il puisse intervenir au plus vite. 

En effet, si un mouton reste sur le dos trop longtemps, il risque de mourir par asphyxie du fait que les gaz issus de la fermentation des végétaux ingérés ne vont pas pouvoir s’évacuer et vont progressivement comprimer les poumons.

Ceci peut en particulier arriver chez les brebis à l’approche de la mise bas.

Je ne vois pas les moutons boire dans leur abreuvoir est-ce normal ?

Les races rustiques comme les moutons d’Ouessant et Shropshire puisent une majeure partie de l’eau de leur alimentation et de la rosée.

En dehors des périodes de chaleur ou de consommation d’aliments sec (foin), il n’est donc pas étonnant de ne les voir boire que rarement.

Les moutons ne vont pas dans leur abri, pourquoi ?

Une fois encore, les races rustiques de mouton sont résistantes aux intempéries et supportent très bien la vie en extérieure à l’année.

En plus de leur mode de digestion produisant de la chaleur par fermentation, leur lainage gras les protège bien de la pluie et du froid (ne vous étonnez donc pas de les retrouver couchés couverts de neige le matin).

Toutefois, il n’est pas rare de les voir s’abriter quand il pleut intensément, mais cela peut être auprès d’une haie plus que dans leur abri.

En effet, un mouton privilégiera toujours un endroit offrant la plus grande possibilité de fuite.

Les moutons peuvent-ils rester sur mon terrain à l’année ?

Les moutons sont des animaux adaptés à vivre à l’année dehors.

Pour les races rustiques comme les Ouessant et les Shropshire l’agnelage peut lui aussi se faire en extérieur sans soucis.

Dès lors, il n’y a pas de contre indication à ce que les animaux restent à l’année sur votre terrain tant qu’il n’est pas observé de signe de surpâturage (le cas échéant un retrait total ou partiel des animaux est à envisager afin d’adapter la pression de pâturage exercée, cette dernière pouvant être plus forte en cas de conditions climatiques défavorables à la pousse de la végétation, comme en période de sécheresse).

Les béliers et les brebis se frappent tête contre tête, pourquoi ?

A plusieurs étapes de leur vie les moutons (et les chèvres) s’affrontent. En premier lieu, les mâles le font lors de la lutte, à savoir la période de reproduction où il y a donc compétition entre les béliers.

Les brebis le font aussi mais pour établir, renverser l’ordre hiérarchique au sein du troupeau. En effet, un troupeau présente en général soit un bélier soit un brebis de tête qui le dirige.

Les agneaux jouent assez tôt à s’affronter entre eux ou avec leur mère de sorte d’apprendre les codes sociaux du troupeau.

Puis-je donner à manger aux animaux ?

Non. Bien que cela puisse partir d’un bon sentiment, il est préférable de laisser le berger gérer l’alimentation des animaux.

Si jamais la végétation en place ne suffisait pas, soit le nombre d’animaux serait réduit ou les animaux déplacés, soit des apports extérieurs de fourrage seraient réalisés.

Que faire si je trouve une boucle au sol ?

Informer le berger en lui indiquant le numéro de la boucle.

En effet, la loi impose que chaque animal porte une boucle à chaque oreille. Il peut arriver qu’une boucle s’arrache (soit quand les animaux s’affrontent, soit en se prenant dans la végétation), auquel cas il est nécessaire de la remplacer à l’identique par une nouvelle boucle.

Qu’entend-on par refus ?

Les refus sont les végétaux non consommés par les animaux. Selon la race, l’habitude des animaux, les refus varient. Se trouvent en tête de liste les orties et les chardons (au sens large, incluant les cirses).

Cependant, s’ils ne consomment par les orties fraîches, la plupart des moutons les mangent une fois fauchées. Pour les chardons, la pression de pâturage joue aussi sur leur susceptibilité à être consommés.

Orties et chardons sont généralement bien consommés par les chèvres.

Dans tous les cas, une gestion mécanique ou manuel des refus peut être prévue.